Grand Sém. Saint Robert Bellarmin

                                                                                                                                                                                                                                        
Grand Séminaire de Mayidi Saint Robert Bellarmin
Philosophat et Théologat
B.P. 6 – INKISI (Kongo Central)
République Démocratique du Congo
Email : gsmayidi@yahoo.fr


REPÈRES HISTORIQUES
  • Le projet de la création du Grand Séminaire Saint Robert Bellarmin de Mayidi a commencé à se concrétiser le 23 juillet 1931, jour de la bénédiction solennelle de la première pierre par S.E. Mgr Alphonse Verwimp, sj,  récemment nommé Vicaire apostolique de Kisantu, en présence du Baron Edmond Carton de Wiart, l’initiateur et le bailleur des fonds. Edmond Carton de Wiart (chevalier en 1911, baron en 1922, comte en 1954) est un aristocrate belge né le 4 janvier 1876 et mort le 3 décembre 1959. Il est le frère du premier ministre Henri Carton de Wiart. Diplômé en droit et en sciences politiques de l'Université de Louvain, il fut le secrétaire faisant fonction de chef de Cabinet de Léopold II et grand maréchal de la Cour au commencement du règne de Baudouin.
  • Le 18 novembre 1931 : approbation officielle de l’érection du Grand Séminaire par une lettre de la Sacrée Congrégation de la Propagande à la Délégation Apostolique du Congo Belge. Celle-ci, par sa lettre du 25 mars 1932, au nom de la Sacrée Congrégation de la Propagande, confie la direction de ce Grand Séminaire à la Compagnie de Jésus à laquelle s’était auparavant adressé Edmond Carton de Wiart pour réaliser son rêve. Le R.P. Misson, alors Vice-Provincial de Belgique, accepte cette lourde charge par sa lettre du 21 août 1932.
  • Septembre 1933 voit l’ouverture du Grand Séminaire avec 16 étudiants : 3 étudiants en théologie et 13 en philosophie, appartenant aux vicariats de Kisantu, du Kwango, de Bondo et de Matadi. Au début de l’année académique 1937-1938, 9 séminaristes, originaires de Buta, Ubangi et Bondo, commencent leurs études en philosophie. Et le 29 décembre 1937, ont lieu les premières ordinations sacerdotales : 2 prêtres de Kisantu et 1 du Kwango.
  • En janvier 1938, les séminaristes des vicariats de Bondo, Buta et Ubangi quittent Mayidi pour Niangara. Mayidi ne recevra plus que des Séminaristes de Kisantu, du Kwango, de Matadi et d’Ipamu. Cependant, entre 1940 et 1945, des groupes de scolastiques jésuites y terminent leurs études de théologie et y sont ordonnés prêtres. Et la célèbre Revue du Clergé Africain, qui a fait connaître Mayidi à travers le monde, paraît pour la première fois en janvier 1946. 
  • En 1947, Mayidi commence à recevoir les séminaristes du vicariat de Basankusu ainsi que d’autres qui ont fait leurs études secondaires au petit séminaire de Coquilhatville (Mbandaka). Mais la plus grande nouveauté intervient en 1969 quand cette grande institution de l’Église du Congo cesse de fonctionner à la fois comme théologat et philosophat sur décision de l’épiscopat. Le théologat est transféré à Kinshasa, précisément au Grand Séminaire Jean XXIII. Il ne reste plus donc que le philosophat.
  • En octobre 1974, les pères jésuites passent la main au clergé séculier local représenté par son premier recteur, l’Abbé Édouard Ludiongo du diocèse de Kisantu. Mais, trois mois après, le 08 décembre 1974, le Grand Séminaire est obligé de fermer ses portes, suite aux contestations des séminaristes, pour ne les rouvrir qu’en octobre 1975 sous la direction, à titre intérimaire, du père Joseph De Cock de la Compagnie de Jésus. Celui-ci cède sa place, dès octobre 1976, à un autre prêtre diocésain de Kisantu, l’Abbé Ignace Makela, qui reste recteur jusqu’à sa nomination comme vicaire général par Son Excellence Mgr Antoine Mayala en 1982. En 1982, les Evêques nomment comme nouveau recteur celui qui était, jusque-là, secrétaire académique : l’Abbé Hippolyte Ngimbi du diocèse de Kisantu. En 1986, il quitte le rectorat de Mayidi pour celui du Séminaire universitaire Jean-Paul II au sein des Facultés Catholiques de Kinshasa, aujourd’hui Université Catholique du Congo (UCC, Kinshasa).
  • La création des Séminaires-philosophats, Abbé Ngidi de Boma, en1977, et Saint Augustin de Kalonda, en 1978, laisse Mayidi aux seuls Séminaristes de Kisantu et de Matadi, avec ceux du diocèse d’Inongo qui continueront à y étudier jusqu’en 1983. Cependant, en octobre 1984, tout en restant le philosophat des diocèses de Kisantu et de Matadi, Mayidi recommence le cycle de théologie pour les Séminaristes de ces deux diocèses et ceux de Boma qui terminent leurs études de philosophie au grand Séminaire Abbé Ngidi. C’est ainsi que l’on a, en l’année académique 1986-1987, le premier recteur originaire du diocèse de Boma, l’Abbé Raphaël Mabaka, jusque-là professeur de théologie morale. Mais les Evêques le relèvent très vite de sa charge et nomment, pour l’année académique 1988-1989, l’Abbé Alphonse Kavenadiambuko Ngemba N’timadu diocèse de Matadi. Il restera recteur jusqu’à la fin de l’année académique 1992-1993.
  • En 1993, un agrément provisoire de l’Institut de Philosophie de Mayidi et de l’Institut de Théologie et de Pastorale de Mayidi, signé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire du Gouvernement du Zaïre, reconnaît les titres académiques délivrés par ces Instituts. Le cycle de licence en théologie qui commence l’année académique 1994-1995 fonctionne très bien, sous la direction de l’Abbé Jean-Fidèle Kisita du diocèse de Kisantu devenu recteur en l’année académique 1993-1994. Avec lui commence une zone de turbulence ; il ne terminera pas sa deuxième année de rectorat (1994-1995). L’intérim sera assumé par l’Abbé Alphonse Kavandako du diocèse de Matadi. L’Abbé Eugène Nzau du diocèse de Boma qui prendra la charge de recteur pour l’année 1995-1996. Malheureusement, à la fin de la même année académique, les Evêques remercient toute l’équipe des formateurs. C’est ainsi qu’ils rappellent l’Abbé Hippolyte Ngimbi de Kisantu pour assumer la charge de recteur jusqu’en 2001. Il sera remplacé par l’Abbé Théodore Mbinda (+) de Boma à partir de 2001-2002, mais pour une courte durée, car S. E. Mgr Cyprien Mbuka du diocèse de Boma va le nommer Vicaire Général à la fin de l’année académique 2002-2003. Et C’est l’Abbé Jules Muanda Kienga de Boma, alors Vice-recteur, qui le remplace à partir de l’année académique 2003-2004 jusqu’en juillet 2011. Les Evêques nommeront l’Abbé Simon Matondo-Tuzizila qui était curé de la paroisse Sainte Thérèse de Mbanza-Ngungu. L’abbé Simon Matondo-Tuzizila terminera son mandat à la fin de l’année académique 2014-2015. C’est l’Abbé Delvaux-Corneille Diampovisa Mbambi du Diocèse de Kisantu, alors professeur visiteur d’Ecritures Saintes depuis 2009, qui lui succèdera dès octobre 2015.
  • Par un décret du 20 novembre 2003, la Congrégation pour l’Education Catholique accorde au Grand séminaire de Mayidi l’affiliation ad quinquennium experimenti gratia à la Faculté de Théologie des Facultés Catholiques de Kinshasa (aujourd’hui Université Catholique du Congo), uniquement pour le niveau du graduat, car la licence avait cessé de fonctionner depuis 1998, suite au manque cruel de professeurs provoqué par le renvoi de toute l’équipe de l’année 1995-1996. Depuis l’arrêté ministériel n°404/MINESU/CABMIN/211 du 09/11/2011, le Grand Séminaire est admis à l’agrément et fonctionne académiquement comme Institut Supérieur de Philosophie et de Théologie Saint Robert Bellarmin de Mayidi.
  • Tout en recevant principalement les séminaristes de Boma (pour la théologie) et ceux de Kisantu et de Matadi (pour la philosophie et la théologie), Mayidi reste ouvert à des séminaristes d’autres diocèses pour autant qu’il y a des places disponibles. Ainsi, de 1994 à ce jour, Mayidi a vu défiler dans ses couloirs des séminaristes de la République du Congo (diocèses de Nkayi, Brazzaville, Kinkala, Ouesso, Owando, Pointe-Noire et, depuis 2013, aussi de Dolisie), et de Kisangani, Dungu-Doruma, Tshumbe, Kalemie, tous de la République Démocratique du Congo, et de la congrégation des Missionnaires Serviteurs des Pauvres. Depuis son ouverture en 1933 jusqu’à cette année académique 2014-2015 inclusivement, le Grand Séminaire de Mayidi a reçu 2.219 étudiants, toutes origines confondues.
  • Quant à la bibliothèque, un des éléments essentiels pour mériter le titre d’université ou d’institut supérieur, Mayidi a enregistré, dans son catalogue administratif, plus de 55.000 volumes depuis 1935 jusqu’à ce jour. Même si quelques-uns ont disparu ou ont été donnés à d’autres séminaires par esprit de solidarité, la bibliothèque de Mayidi reste une des plus riches des institutions de formation du pays. Avec ce grand trésor et ses nombreux professeurs diplômés de grandes universités occidentales, Mayidi avoue être une des quelques rares exceptions du paysage universitaire de la RDC, en ces temps difficiles où l’Unesco pointe du doigt les diplômes délivrés dans ce pays depuis l’année 2005.
  • Enfin, après tant de loyaux services rendus aussi bien à l’Église qu’à la nation, le grand bâtiment rouge de Mayidi, qui a accueilli tant d’étudiants, est à bout de souffle. En effet, le temps est en train de l’attaquer très sévèrement. En partie vieux de plus de 80 ans, le bâtiment n’a jamais été l’objet de quelque réhabilitation profonde. Le problème se pose actuellement, avec acuité. Nous avons fait venir trois ingénieurs de la CENCO (Conférence Épiscopale Nationale du Congo). Ils ont minutieusement examiné le bâtiment pendant quatre jours. Leurs conclusions se résument par un grand avertissement : si rien de substantiel n’est fait d’ici cinq ans, le bâtiment deviendra totalement irrécupérable. Le bâtiment principal du Grand Séminaire de Mayidi est en train de s’affaisser ! Partout, on observe des fentes et des fissures, sur les murs comme sur le pavement. Cela tient tout à la fois à l’âge, à la nature du sol et aux méthodes de construction d’il y a plus de 80 ans pendant le temps colonial. Le sol sur lequel est construit le Grand Séminaire de Mayidi est argileux. Il se ramollit donc relativement vite et subit le tassement sous le lourd poids ders murs. Cela a fait que les parterres et toute la zone de circulation ont subi des cassures qui laissent passer les eaux de pluie dans le sol. Cela a entamé les fondations qui ne sont pas en pierres, mais en briques cuites ! Les colonnes qui soutiennent les murs ne sont pas en béton armé. Les ceintures sont justes des linteaux placés sur des ouvertures, c’est-à-dire sur les portes et fenêtres. Il n’y a pas de ceinture continue tout le long des murs. Ainsi, lorsqu’il y a tassement, tous les points faibles connaissent des cassures. C’est ce qui explique la multitude des fentes et fissures observables sur le bâtiment. Il faut aussi noter que dans la zone d’eau, le système d’évacuation est vétuste. Plusieurs régions sont déconnectées et présentent des fuites souterraines. Ces eaux érodent la terre sous les ouvrages et créent des vides énormes sous le pavement, et même sous les murs de répartitions. C’est ce qui explique qu’à beaucoup d’endroits, les murs se désolidarisent de leurs zones de connexion. C’est tout cela qui exige des grands travaux de remise en état du gros œuvre. Ainsi donc, Mayidi lance un S.O.S. aux hommes et aux femmes de bonne volonté pour aider à financer les travaux de restauration.
 
  • HYMNE DU SÉMINAIRE
  • Nous sommes tous chez nous au séminaire,
    Qui fut l’objet de nos désirs.
    De près, de loin, de partout à Mayidi
    Jésus le Roi nous réunit.
  • Ref. 1 :           Chantons un ardent Alléluia.
    Alléluia, vive ce chez nous !(bis)
  • Nousdemeurons en joyeuse famille,
    Même idéal et même foi.
    Les petits, les grands, les vieux avec les jeunes,
    Nous ne formonsqu’unseul foyer.
  • Ref.1 :            Chantons un ardent Alléluia.  
  • Alléluia, vive ce chez nous ! (bis)
  • Les jours ici vont comme une secondeSitôt levé, sitôt couché.
    On va, on vient, on sort ou bien on entre,
    Bientôt les sept ans sont passés !
  • Ref. 2 :           Etude, prière, leçon, travail,
    Voilà de notre vie tout l’abrégé !(bis)

         LISTE DES THEOLOGIENS DE BOMA 2019-2020 : Lire..................