« L’Église est notre famille et donc sa santé économique nous concerne tous : prêtres, religieux (ses) et laïcs. La prise en charge matérielle de notre Église est une expression de l’identité même de notre Église en tant que ‘famille de Dieu’ ». C’est dans ce sens que notre diocèse encourage vivement la création des caisses locales de solidarité : un Fonds de Solidarité Inter-paroissiale (FSIP) régulé par le Curé doyen, pour soutenir des actions entreprises par les paroisses au sein d’un même doyenné ; un Fonds de Solidarité Entre Entités Paroissiales (FSEP) régulé par le Curé ou l’AP., qui appuie les activités des sous-postes ou quartiers ecclésiaux ou autres entités ecclésiales au sein d’une même paroisse ou quasi-paroisse. C’est dans cette même ligne que l’Évêque a créé, outre la SOPREDIBO [Solidarité des Prêtres du Diocèse de Boma] et le JUMELAGE des paroisses, un Fonds de Solidarité Financière Diocésaine de Développement (FSFDD), régulé par l’Évêque lui-même ; une fois important, ce Fonds pourra intervenir dans des dépenses de nature diocésaine et tendre même vers une microfinance. Certes, ce fonds n’exclut pas d’impôts ponctuels et il n’est pas à confondre avec Caritas. Pour alimenter ce fonds, l’Évêque a institué un système structurel qui sollicite une faible participation mais à large assiette. Comment se constitue ce Fonds ? La constitution de ce Fonds s’appuie sur le prélèvement d’un % à tous les déposants à vue dans la Caisse Centrale Diocésaine (CCD en sigle). Pour l’heure, le prélèvement est fixé à 4% avec possibilité d’être modifié après évaluation. Il n’y a pas de prélèvement aux déposants qui ne touchent à leur argent qu’au 4è mois. Qui est tenu de déposer dans cette Caisse ? Les dépôts proviennent normalement des entités ecclésiales. Les paroisses et quasi-paroisses, les Sous-postes ou Quartiers ecclésiaux, les MAC et les Chorales sont priés de déposer leur avoir financier dans cette Caisse. Bien qu’elles soient priées de déposer leur argent, ces entités ne sont cependant pas obligées de déposer tout leur avoir ; il leur est laissé le choix du montant à déposer au regard de leurs besoins en fonctionnement journalier. Mais toutes doivent déposer quelque chose de significatif, de 40 à 60 % de la totalité de leurs finances selon la viabilité des entités. Où déposer ? Pour la monnaie en dur nous nous limiterons pour le moment à quatre endroits : Boma (à Caritas-Développement, à la Caisse des Comptes Confiés Temporaires, CCCT en sigle), Muanda-Ville (Centre Spirituel), Tshela (au CAG Tshela) et à Kinshasa (CAG Dikanda). En effet, à ce jour, ce sont ces seuls sites qui répondent au minimum de normes de sécurisation des fonds, de capacité de transaction et d’agent gestionnaire. Par ailleurs, toutes nos paroisses sont habilitées à faire du transfert par messagerie financière avec possibilité de transfert et transaction internes non imposables. Quel jour déposer ? Les dépôts se font au plus tard le mardi de chaque semaine pour les paroisses de villes et centres, tous les 15 jours (lundi–mardi) pour les autres paroisses. Comment se fait la gestion ? La gestion suit la logique du dépôt-client avec possibilité de compensation, de transaction ou de transfert par messagerie financière. Quels avantages pourra-t-on tirer du système ? Premièrement : l’ouverture du compte et le retrait des fonds sont gratuits sauf quand l’argent doit être envoyé par messagerie financière ; deuxièmement : des mini-crédits sont octroyés aux déposants entités ou individus et, d’autre part, des intérêts à ceux qui ont des comptes à terme ; troisièmement : la gestion avec possibilité de compensation, transaction, transfert par messagerie financière facilite la circulation de l’argent et certains achats sans forcément effectuer des déplacements physiques. Comment est crédibilisé ce système ? Une équipe a été mise en place et formée par une banque de la place. Ainsi, bien qu’inséré dans le réseau de l’économie diocésaine, ce Fonds est autonome et indépendant de l’économat diocésain. Une structure dépendant directement de l’évêque pilote ce système.
À la suite des récentes évaluations et consultations y relatives, l’ensemble du système de gestion des finances du diocèse, qui a l’ambition de fonctionner comme une « micro-banque » diocésaine, se présente de la manière suivante à partir du 1er Janvier 2020 :
Identité :
De la dénomination « Micro-Banque » à celle de « Caisse communautaire » : même si des éléments de fonctionnement rejoignent ceux des institutions financières, il s’agit en fait, du moins jusqu’ici, d’une Caisse communautaire au sein de l’ASBL Diocèse de Boma. Nous l’appellerons désormais « Caisse de Solidarité Financière Diocésaine », en sigle « CSFD ».Les clients-membres sont les entités diocésaines, les personnes physiques ou morales se réclamant de l’ASBL Diocèse de Boma et les partenaires régulièrement en lien avec le diocèse. Son représentant officiel et légal est l’Évêque du diocèse.
Logo :
Une bulle en forme de cercle entourée des flèches représentant les clients, tournées vers la CSFD.
Clientèle :
Deux types de clients : les Constitutifs et les Tiers : Sont Constitutifs : Économat, Caritas Développement, FSFDD, DIOBOFIN, Compte Projets ; Quêtes et contributions diocésaines ; Institutions diocésaines (paroisses, MAC, Chorales ou autres regroupements diocésains) ; Messagerie financière ; Les Tiers : Tout client individuel et tout client collectif ne relevant pas d’Institutions diocésaines.
Nature des comptes :
Votre compte à la CSFD est soit ouvert (compte courant), soit bloqué (avec ou sans épargne). Le compte bloqué (durée minimale du blocage: 4 mois) bénéficie d’un intérêt de la catégorie des caisses communautaires. Tout compte Tiers et tout compte générateur d’intérêts est frappé de frais de fonctionnement (PAF) retenus à chaque retrait. Les clients constitutifs contribuent à leur manière aux frais de fonctionnement (PAF) par les apports prélevés à divers moments et aussi par le fait qu’ils constituent un matelas financier pour l’ensemble sans intérêts. Les comptes des produits « Fonds de Solidarité Financière Diocésaine de Développement » (FSFDD), micro-crédit « DioBoFin » et Messagerie financière (MF) sont soumis à leurs logiciels financiers respectifs.
Observations finales
Le produit FSFDD concerne les projets et toutes les entités diocésaines (paroisses, quartiers ecclésiaux, sous-postes, CEV, MAC, Chorales et autres regroupements ecclésiastiques) ; Ce produit peut être sous forme d’un compte courant, mais alors on en prélève 4% à chaque dépôt ; il peut être aussi en compte bloqué (avec ou sans épargne), dans ce cas, avec une durée minimale de 4 mois, il génère des intérêts de la catégorie des caisses communautaires. Tout retrait au-delà de 500 $USD ou équivalent en CDF doit être précédé d’une demande de réservation (avant au moins 1 jour).
La Caisse est ouverte du lundi au vendredi, de 8h30 à 15h (avec une pause d’une heure à midi). En plus du règlement habituel de nos employés, le personnel de ce service diocésain travaille sous un Manuel de procédure approprié.