Dans la mise en œuvre de notre pastorale sont privilégiées trois approches : proximité, éveil des consciences (formation et animation) et célébration.  Proximité : effort d’assurer une présence de l’Autorité diocésaine aux côtés des prêtres, consacrés et agents pastoraux à l’occasion des événements douloureux ou heureux ; création des nouvelles paroisses (de 33 en 2005 on est passé à 48 en 2019) ;  implantation des communautés ecclésiales vivantes ; visites pastorales épiscopales fréquentes, personnellement ou par délégation. Pratiquement chaque année, par moi-même ou par délégation (particulièrement mes Vicaires) toutes les paroisses sont objet d’une visite pastorale. En dépit de l’accès parfois difficile et périlleux, nous n’avons pas cessé de visiter les fidèles dans leurs différentes paroisses. Chaque année des centaines d’enfants sont baptisés et nombreux sont ceux qui accèdent au sacrement de confirmation, bien qu’il faille signaler la faible proportion des mariages en Église. Sur cette dernière situation, un travail intense est en cours ; c’est ce qui a justifié, entre autres, la décision de définir un thème pastoral triennal relatif au mariage et à la famille.  Éveil des consciences (Formation et Animation) : sessions et formation permanente tant humaine que spirituelle, religieuse, pastorale et liturgique aussi bien au niveau diocésain que paroissial. Je loue ici sincèrement l’engagement combien précieux de mes collaborateurs tant au niveau de la curie diocésaine que du Centre pastoral diocésain et des équipes presbytérales paroissiales. Les Homélies épiscopales ainsi que les Messages épiscopaux de Noël et de Pâques ont toujours porté une empreinte socio-pastorale. Célébration : célébrer dignement aussi bien les sacrements que les événements ecclésiaux individuels et communautaires comme espaces de prière, d’évangélisation, de catéchèse et de convivialité (valorisation des jubilés individuels et institutionnels, présentation des Administrateurs paroissiaux et installation des Curés, institution et mise à la retraite des Chefs Catéchistes).

Ce chantier pastoral implique une constante mise en valeur des services socio-pastoraux, des médias, des infrastructures et des outils de travail. Services socio-pastoraux : dans ce domaine, outre la modernisation des infrastrures et de la mise en oeuvre d’une organisation plus dynamique des Services socio-pastoraux ainsi que leur accréditation auprès des partenaires, un réel réseau associatif a été développé entre le diocèse et l’Etat, le diocèse et la Conférence Épiscoplae Nationale, le diocèse et des partenaires nationaux et étrangers. Médias: d’immenses efforts ont été déployés pour s’adapter aux conditions de la société sans cesse bousculée par la modernité. Au réseau radiophonique nous avons, pendant un temps, ajouté un dispositif sattelitaire grâce à une valise mobile, qui nous permettait d’accéder au téléphone et à l’internet bien avant l’arrivée des sociétés commerciales. L’avènement des compagnies de télécommunication nous a fait abandonner la phonie et la valise satellitaire pour emboîter le pas au téléphone et installer, pour raisons d’évangelisation, un serveur internet diocésain. Du studio de prise de son nous avons évolué vers une station Radio-Télé diocésaine qui, sur le plan de la Radio, couvre pratiquement l’ensemble du diocèse ; à cette station sont rattachés les services de production son et image, et de duplication des cassettes video et audio, des CD et DVD. Outre les coûts liés aux infrastructures dans la multiplication des relais (Boma-évêché, Boma II, Muanda, Tshela, Mbata-Kiela), des efforts n’ont pas été épargnés tant sur le plan de la quantité que de la qualité de l’équipement : faisceaux mobiles (Radio et TV), émetteur Radio mobile, connexion Studio-JP II, Nouveau Studio (victime de l’incendie), Informatisation, système de Bandes passantes; Automatisation des programmes Radio-TV ; Réseau avec Radio Maria et l’ensemble des Relais. Cette ouverture nous a amenés à créer un site web diocésain. Infrastructures : en dépit de graves contraintes financières, le souci constant d’assurer une formation de qualité, nous a amenés à créer des cadres infrastructurels appropriés : un nouveau Centre Pastoral Diocésain avec des salles de réunion reliées au studio Radio-TV; une nouvelle salle de rénunion au CAG de Muanda; la réfection de la grande salle de l’évêché, du Centre Spirituel de Muanda, de la salle Polyvalente de Kangu (Nzo Bingimbula) et du Cercle paroissial de Tshela Mbata-Ntombo réaménagés. Outils de travail: pour accompagner les agents pastoraux, diverses orientations et directives ont été données à travers des documents à la portée de tous, notamment : Vade-mecum pour le prêtre diocésain, Vade-mecum pour les principaux acteurs économiques du diocèse, Directives sur la Pastorale des CEV, Vade-mecum pour le jumelage des paroisses, Vade-mecum pour le ministère des malades, Statuts des Commissions diocésaines, Conseil Pastoral paroissial & Conseil pour les Affaires Économiques. Statuts, Directoire de Liturgie. Le rêve de tous les fidèles du diocese de Boma est d’acquérir des outils d’évangelisation en langue du terroir, notamment la Bible. Concernant les documents liturgiques en langue locale, du chemin a été parcouru ces dernières : l’Ordo missae pour les prêtres, le “Nganda minsambu” pour les Chefs Catéchistes et Catéchistes ainsi que le “Rituel sur les Buku Bizitu”, [plaquette d’accompagnement et de célébration avec des personnes affectées par divers maux] ont été publiés en kikongo et en kiyombe ; d’autres textes liturgiques en kikongo et kiyombe existent par période et année liturgiques; le livre des prières usuelles ainsi que le directoire pour célébration des sacrements sont en cours de réédition; le missel en kikongo et en kiyombe est fort avancé tout comme la Bible elle-même.